Titi, notre petit Tigrou n’est plus. C’est avec sidération que nous avons appris cette nouvelle hier midi.
Petit Tigrou a fait un arrêt cardiaque pendant les examens, et la tentative de réanimation a échoué.
La nouvelle est aussi brutale que le décès de notre Titi, tout le monde pleurait au refuge.
Mon petit Titi, c’est avec sidération que j’ai appris que ton cœur avait cessé de battre pendant que tu passais des examens.
Toi, qui t’étais tellement battu durant tout ce temps.
Je me souviens de ton abandon, de l’appel de ton propriétaire, un lundi, expliquant qu’il n’avait pas les moyens de payer un scanner, du fait qu’il avait trouvé une association qui lui payait ce scanner, du second appel trois jours après, lors duquel il expliquait qu’il ne voulait plus de toi, car il ne pourrait pas gérer la chirurgie qui te permettrait ensuite de marcher correctement, même si on lui payait le scanner. Tu es arrivé en urgence, comme trop souvent, le vendredi matin au refuge.
Et là, c’est avec stupéfaction que nous avons découvert ton état cadavérique.
Mais nous avons rencontré le merveilleux petit chien que tu étais.
Ton propriétaire partait dès l’après-midi à l’étranger et sa famille devait le rejoindre en avion…
En ce 17 décembre 2021, à 8 jours de Noël, les priorités ne sont pas les mêmes pour tous les humains…
Je me souviens de l’appel de ta propriétaire m’expliquant qu’elle allait nous attaquer en diffamation car j’avais diffusé des photos prises le jour de ton arrivée au refuge, et que cela avait fait pleurer ses enfants…peu importe, nous avons l’habitude des menaces, des insultes, des avis négatifs…
Avec toi, nous avons pris l’habitude d’aller chez des spécialistes, scanners, irm, ponction du liquide cérébro-spinal, nous avons découvert tes pathologies.
Une myelopathie dégénérative ventrale te rendait inopérable.
Un chémodectome d’évolution lente te comprimait le cœur, nous savions qu’il ne répondrait ni à une chimio, ni à une radiothérapie.
En ce début d’année, nous avions prévu une thérapie ciblée pour t’aider.
Hier, pour la première fois nous avions évoqué un chariot pour t’aider à marcher.
Jusqu’à présent, le neurologue expliquait que marcher te musclait.
Tu étais d’un tel courage, et tellement gai, un petit ange joyeux qui a éclairé nos vies durant ces trois années partagées avec nous au refuge.
Jusqu’au bout tu nous faisais la fête…
Chez nous, tu as repris du poids, tu as eu des repas équilibrés.
Et puis un jour, nous t’avons présenté une compagne. Fara avait perdu son Tuck, et ne s’en remettait pas, elle est arrivée dans ta vie.
Que de photos de ce nouveau couple inséparable, comme nous, tu as adoré ta Fara.
Il y a un mois aujourd’hui elle est partie, tu étais seul et triste depuis, et nous te cherchions une nouvelle douce et gentille compagne.
A Noël nous avons vu ton œil rouge…j’ai immédiatement pris un rdv en ophtalmologie, un ulcère d’un côté, puis un glaucome ont été révélés.
En sortant du chuva, tu as fait un malaise, tu as été immédiatement pris en charge aux urgences.
Rien de flagrant n’a été trouvé, ton bilan sanguin était bon, ton écho montrait un léger épanchement péricardique qui ne pouvait être ponctionné.
Tu es donc rentré, chez toi, au refuge.
Un double rdv en médecine interne et en neurologie a été pris.
Vendredi tu es retourné en ophtalmologie, ton ulcère était guéri, mais les deux yeux étaient dorénavant sous traitement pour ce fichu glaucome.
Tu étais un tel battant mon Titi, que nous te pensions toujours gagnant.
Tu as toujours été un gentil malade, hier pour la première fois, je t’ai trouvé triste dans la salle d’attente, tu n’as pas voulu aller voir les autres chiens.
Ta Fara te manquait, et un mois après tu es allé la rejoindre.
Nous avions essayé de te divertir, en vain.
Ton cœur s’est arrêté, et aujourd’hui nous te pleurons.
C’est tellement surréaliste de se dire que tu n’es plus là, que ta gaieté n’éclairera plus nos journées.
Tu nous faisais rire et sourire, râler parfois quand tu voulais lécher Fara et qu’elle en avait marre, mais ta bouille craquante nous faisait rapidement rire.
Aujourd’hui, vous êtes ensemble, et nous ravagés de vous avoir tellement aimés.
Adieu mon Titi, prends soin de Fara.
Sache que tu es à jamais dans nos cœurs, comment avoir pu ne pas t’aimer, t’abandonner ?
