Notre petit Cuzco s’en est allé…et nous n’arrivons pas à réaliser…
Son petit coeur usé n’a pas supporté cette trop chaude journée qui s’est terminée en orage cataclysmique.
Lors d’une dernière sortie, il s’est écroulé, il n’arrivait plus à se lever, il a immédiatement été conduit chez le vétérinaire.
Après une échographie et un ECG, le diagnostic est tombé, malgré son traitement son coeur était épuisé et ses poumons ne suivaient plus.
Un dernier traitement a été tenté, une dernière chance, un dernier espoir.
Sous une pluie battante et la grêle, tout le monde est laborieusement rentré au refuge.
Cuzco a voulu rentrer dans sa maison, dans son box, se coucher dans son lit.
Il a eu le courage de prendre un dernier médicament prescrit par le vétérinaire puis nous l’avons laissé se reposer un peu, pendant que nous préparions la fiche de sa nouvelle ordonnance, son nouveau pilulier du lendemain….
Subitement son état s’est dégradé, l’orage grondait, la pluie tombait, nous n’arrivions pas à entendre son coeur au stétho, à sentir son souffle chaud, à palper son rythme….nous n’y arrivions plus.
Nous avons rappelé la clinique et avons refait le chemin dans l’autre sens, et là le couperet est tombé, son petit coeur s’était arrêté.
Il s’est battu pour rentrer dans son box, et pour s’endormir définitivement dans son lit.
Ce lit et ce box qui avaient su l’accueillir alors qu’il avait été abandonné mourant.
Sa si gentille première famille avait constaté qu’il était malade, il faut dire que ce n’était pas bien difficile à voir puisqu’il vomissait du sang, et se vidait totalement.
Cuzco avait été directement conduit à la clinique et hospitalisé durant plus d’un mois. Il avait été nourri par sonde, et un jour s’était rétabli et avait pu réintégrer le refuge.
Nous avions vite compris qu’il avait un fort caractère et n’appréciait pas réellement les soins.
Il avait essayer de mordre la vétérinaire qui le nourrissait grâce à la sonde.
Et puis Cuzco a pu intégrer le refuge, rien n’était facile, certainement comme sa vie avant nous.

Mon Cuzco, il faut que tu saches que nous t’avons aimé, que nous t’avons protégé, et que nous avons tout fait pour te rendre le plus possible heureux. Nous connaissions ton amour immodéré pour les grandes jeunettes et tu as ainsi partagé la vie de certaines louloutes qui ont eu la chance de trouver une famille, cela n’a pas été ton cas malheureusement.
Tu es parti entouré, et nous avons pu t’embrasser, sans même réaliser.
Il nous a fallu du courage, tu sais, pour retourner au refuge, mais tout est allé si vite que nous ne réalisons toujours pas.
Cuzco, mon Coco, je t’aime pour toujours, et je sais que toute notre courageuse équipe est comme moi en train de te pleurer…
Tu es dans notre coeur à tout jamais mon Coco, ta famille restera à jamais celle du refuge.